(A.P.Hawzah) - Le dossier "Doutes sur Fatima" sur le thème "Réponses aux doutes" concernant le martyre de la noble fille du Prophète (PSL), tiré du livre "Réponses aux doutes des réseaux sociaux sur Fatima Siddiqah", est présenté aux personnes intéressées pendant les jours de son martyre.
Question :
Imam Ali (as) n’a jamais exprimé, tout au long de sa vie, une quelconque inquiétude ou tristesse concernant la mort de son épouse aux mains du calife. Il convient donc de poser aux religieux chiites et à leurs partisans la question suivante : n’est-il pas vrai que l’histoire du meurtre de Fatimah par Umar est une pure invention, amplifiée des siècles après l’avènement de l’Islam et ayant pris de l’ampleur avec le temps ?
Réponse :
Imam Ali (as) évoqua à plusieurs reprises le martyre de Fatima (sa), exprimant tristesse et regret face à cet événement tragique.
Selon Sulaym ibn Qays : « Umar ibn Al-Khattab confisqua la moitié des biens de tous ses gouverneurs, sauf ceux de Qunfudh Al-Adawi, qui était également l’un de ses employés. Il ne lui réclama rien et restitua même les vingt mille dirhams qu’il avait confisqués, sans prélever de taxe ni d’impôt.
Je rencontrai alors Ali (as) et lui demandai pourquoi Umar avait agi ainsi envers Qunfudh.
Ali (as) répondit : "Sais-tu pourquoi Umar l’a épargné et ne lui a imposé aucune pénalité ?"
Je répondis : "Non." Il dit : "C’est parce que Qunfudh fut celui qui frappa Fatima (sa) avec son fouet lorsqu’elle tenta de s’interposer entre moi et eux. Cette blessure laissa une marque sur son bras, semblable à un bracelet, jusqu’à son dernier souffle." » [1]
Sulaym ibn Qays rapporte : « Je me trouvais dans un cercle de discussion dans la mosquée du Prophète (PSL), composé exclusivement de membres de Bani Hashim, à l'exception de Salman, Abu Dhar, Miqdad, Muhammad ibn Abi Bakr, Umar ibn Abi Salama et Qays ibn Sa’d ibn Ubadah. Abbas demanda à Ali (as) : "À votre avis, pourquoi Umar n’a-t-il pas exigé de Qunfudh qu’il paie une indemnité, comme il l’a fait pour les autres fonctionnaires ?"
Ali (as) regarda autour de lui, les yeux remplis de larmes, puis répondit : "Ce fut la récompense pour le coup de fouet qu’il porta à Fatima (sa). Lorsque Fatima (sa) quitta ce monde, la marque de ce coup était toujours visible sur son bras, semblable à un bracelet." » [2]
Ibn Abbas raconte : « À Dhu Qar, je rencontrai Ali(AS), qui sortit un manuscrit et me dit : "Ibn Abbas, voici un écrit que le Prophète (PSL) m’a dicté et que j’ai transcrit de ma propre main."
Je dis : "Ô Émir des Croyants, lis-le-moi."
Ali (as) me lut ce manuscrit. Il y était mentionné tous les événements qui suivraient la mort du Prophète (PSL), jusqu’au martyre de Hussein (as) : comment il serait tué, par qui, et qui tomberait en martyr avec lui.
Ali (as) pleura abondamment, ce qui me fit pleurer également. Parmi les récits, il lut comment il serait traité, comment Fatima (sa) serait martyrisée, comment Hassan (as) serait tué, et comment la communauté comploterait contre lui...» [3]
Il est également rapporté qu’Ali (as), lors de l’enterrement de Fatima (sa), s’adressa au Prophète (PSL) en ces termes : « ...Ta fille te racontera comment ta communauté s’est liguée contre elle et l’a opprimée. Interroge-la comme il se doit et écoute son récit des souffrances qu’elle a endurées, souffrances qu’elle n’a pu exprimer pleinement...» [4]
Dans un autre récit, Ali (as) déclara : « Nous étions auprès du Prophète (PSL), moi, Fatimah, Hassan et Hussein. Le Prophète(SAWS) se tourna vers nous et pleura.
Je lui demandai : "Ô Messager d’Allah, pourquoi pleurez-vous ?"
Il répondit : "Je pleure pour le coup qui sera porté sur ta tête et la gifle qui sera infligée au visage de Fatima (sa)." » [5]
Un narrateur rapporte avoir entendu Abu Tufayl Amir ibn Wathilah mentionner qu’Ali (as), dans une conversation avec Umar, déclara : « ...Et ce feu que vous avez allumé dans ma maison pour me brûler, ainsi que Fatima, la fille du Messager d’Allah, mes enfants Hassan, Hussein, Zaynab et Umm Kulthum. » [6]
Références :
[1]. Bihar al-Anwar, vol. 30, pp. 302-303 ; Kitab Sulaym, vol. 2, p. 674 ; Awalim al-Ulum, vol. 11, p. 413.
[2]. Les mêmes sources.
[3]. Kitab Sulaym, vol. 2, p. 915 ; Fada'il Ibn Shadhan, p. 141.
[4]. Al-Kafi, vol. 1, p. 459 ; Mir'at al-Uqul, vol. 5, p. 329 ; Nahj al-Balaghah, sermon 202.
[5]. Amali al-Saduq, p. 118 ; Bihar al-Anwar, vol. 28, p. 51 ; cf. vol. 44, p. 149 ; Ithbat al-Huda, vol. 1, p. 281 ; Awalim al-Ulum, vol. 11, p. 397 ; Dhiya al-Uyun, vol. 1, p. 189 ; Wafat al-Siddiqah al-Zahra(SA), p. 60 ; Manaqib Aal Abi Talib, vol. 2, p. 209.
[6]. Tarjamat Masa'ib al-Zahra, Amili, p. 381 ; Al-Hidayah al-Kubra, p. 163.